Retrouvez l'intervention de Jacques Kossowski lors des questions au gouvernement du mardi 23 juin :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/seance/questions-differe.asp
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CONGRÈS DU PARLEMENT
Question orale d’actualité (23 juin 2009)
M. le président. La parole est à M. Jacques Kossowski, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Jacques Kossowski. Ma question s'adresse à M. le Premier ministre. Hier, le Parlement s'est réuni à Versailles et, pour la première fois depuis 1848, le Président de la République a pu exposer à la représentation nationale ses choix stratégiques forts, tant pour ce qui est de la politique européenne que pour ce qui concerne le projet économique et social de la France, confrontée à une crise mondiale sans précédent. Durant son intervention, le Président s'est employé à dépasser le clivage droite-gauche en appelant de ses voeux une démocratie apaisée. Il a aussi invoqué l'héritage du Conseil national de la Résistance et des Trente glorieuses pour inviter la classe politique, les partenaires sociaux et la société civile à inventer la France de demain. Avec le volontarisme qui le caractérise, le chef de l'État a ainsi ouvert de nombreux chantiers auxquels nous, députés, serons parties prenantes. Il a tracé les grandes priorités de sa politique et a souhaité associer largement les parlementaires à leur mise en oeuvre. Je pense à la réforme des retraites, des finances publiques, à celle des collectivités territoriales, ou encore à la préservation de l'environnement, avec la révolution verte initiée par le Grenelle. Il a également souhaité que le Parlement oeuvre en faveur de la liberté et de la dignité des femmes en se saisissant de la question du port de la burqa. Enfin, il a également évoqué le grand débat national devant conduire à la définition de priorités gouvernementales financées par un emprunt d'État : naturellement, le rôle de l'Assemblée nationale sera d'être active dans ce débat pour définir les priorités. Monsieur le Premier ministre, au lendemain de cette très importante intervention, pouvez-vous nous donner votre sentiment sur les grandes orientations annoncées par le Président de la République ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et sur de nombreux bancs du groupe NC.)
M. Jean-Louis Borloo, ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire.
Monsieur le député, M. le Premier ministre, après ses entretiens avec le Président ce matin, est occupé cet après-midi à quelques consultations ; il vous prie de bien vouloir excuser son absence. Devant le Congrès réuni hier à Versailles, le Président de la République a exprimé une véritable volonté de compréhension, de diagnostic, d'humilité. (Rires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Il a ainsi développé une idée assez simple : il ne s'agit pas d'une banale crise financière ou économique à court terme qui se résorberait d'un coup comme par magie, la vie du monde occidentale, dont la France, reprenant son cours tout à fait normalement. Il s'agit d'une crise de valeurs, d'une crise de sens : c'est la crise d'un modèle hérité du XXe siècle, modèle qui a permis quelques progrès, mais qui est objectivement à bout de souffle. Le diagnostic posé, le Président propose une hiérarchie des investissements : investissement humain, investissement sur la formation et sur la jeunesse, priorité donnée à quelques points particuliers, notamment la recherche fondamentale. Ces programmes d'investissement, il entend les partager avec la représentation nationale et les forces vives de la nation d'ici à Noël. Il veut que la France du XXIe siècle ait un potentiel de compétitivité robuste, grâce évidemment à la croissance verte. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
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